Scénarios de consommation à horizon 2030 et 2035 (Perspectives Gaz 2024)

Ce jeu de données contient le scénario de consommation de gaz aux horizons 2030 et 2035 issues du document Perspectives gaz 2024. Celui-ci a été réalisé conjointement par GRDF, NaTran et Teréga dans le cadre de l’article L141-10 du code de l’énergie.

L’ambition est d’enrichir le débat public sur l’évolution du mix énergétique français : il s’agit de contribuer à décrire les chemins possibles de décarbonation de ce mix en proposant un scénario d’évolution des consommations de gaz.

Les opérateurs d’infrastructures ont enrichi le scénario Perspectives Gaz 2024 par des études de sensibilité à certains paramètres, présentant des incertitudes notables et reconnues.

La création de plusieurs trajectoires permet de quantifier la sensibilité des paramètres qui composent la trajectoire principale. Il s’agit ici d’encadrer la consommation finale de gaz de 282 TWh en 2035 donnée par le scénario Perspectives Gaz 2024. Ce scénario est décliné en cinq variantes d’influence baissière ou haussière sur la consommation de gaz.

• La variante « Sobriété renforcée dans les bâtiments » quantifie l’économie sur la consommation de gaz selon une proposition de leviers de sobriété nouveaux ou déjà employés en France. Ces leviers relatent d’une modification de nos habitudes de consommations et plus globalement de nos modes de vie. La somme de tous ces leviers permettrait d’atteindre une réduction de la consommation de gaz de 12 TWh en 2035.
• La variante « Développement accéléré des équipements énergétiques hybrides » évalue l’impact de parts de marché accrues pour deux équipements hybrides à faible consommation énergétique, peu mis en avant aujourd’hui : la pompe à chaleur hybride et un chauffe-eau solaire, associé à un chauffe-bain gaz ou une chaudière gaz. À horizon 2035, leur déploiement accéléré réduirait de 7 TWh la consommation de gaz.
• La variante « Aléas dans la mise en œuvre de la transition énergétique » traduit l’impact de deux aléas possibles. D’une part, un retard de la mise en service de capacité de production d’électricité et d’autre part, un retard sur les objectifs de rénovation énergétique des bâtiments du point de vue de la consommation énergétique. La combinaison de ces deux aléas rajouterait 8 TWh à la consommation de gaz en 2035.
• La variante « Succès industriel » projette un succès dans la réindustrialisation de secteurs clés de l’économie française. Cela concerne l’industrie automobile et des équipements, chimique, agro-alimentaire, papier-carton, métallurgie. La concrétisation sur le long terme de cette réindustrialisation implique une augmentation de la consommation de gaz de 10 TWh en 2035. Cette sensibilité haute des consommations de gaz de l’industrie pourrait aussi traduire une situation différente, dans laquelle les conditions économiques ne sont réunies ni pour accroître la production industrielle ni pour électrifier rapidement les procédés industriels.
• La variante « Accélération de la décarbonation des transports » concerne le développement des mobilités au GNV/bioGNV. L’accélération repose sur deux axes : les camions et bus pour la mobilité routière et les autres mobilités lourdes d’autre part (mobilité maritime, fluviale et ferroviaire). Cela nécessiterait la mobilisation de 6 TWh supplémentaires.